Les parieurs sont toujours à la recherche de nouvelles méthodes pour maximiser leurs chances de réussir leurs paris. C’est pour cette raison que certains se tournent vers les grands principes qui entourent les jeux de cartes et de hasard afin d’en adapter les concepts mathématiques et appliquer les stratégies au monde du pari sportif, notamment en ce qui concerne les séances de tirs au but ou les penalties en football.
Choisir le bon côté
Le côté imprévisible du football est ce qui le rend si attrayant aux yeux des parieurs sportifs. L’un des seuls aspects qui repose grandement, à première vue, sur des chiffres et des données statistiques est la séance de tirs au but. En résumé, les penalties se basent sur la probabilité qu’un tireur choisisse un côté à viser, et que ce même côté ne soit pas choisi également par le gardien pour plonger. Le seul moyen pour les gardiens de but de se préparer au mieux à l’exercice est d’étudier et analyser à l’avance les tendances des tireurs face à eux.
Un exemple célèbre est celui du gardien de but Tim Krul qui s’est fait remarqué par ses capacités à réussir cet exercice. Durant la Coupe du monde 2014, le portier remplaçant des Pays-Bas est entré en jeu en toute fin des prolongations face au Costa Rica. Il a réussi à plonger systématiquement du bon côté, stopper deux penalties, et qualifier son équipe en demi-finale. Le secret de sa réussite : Krul avait noté le côté préféré de chacun des tireurs de l’équipe adverse sur sa gourde en guise d’anti-sèche.
Tout le monde ne sait pas, comme Tim Krul, profiter de ce genre d’informations. Le quotidien sportif L’Équipe avait réalisé une infographie montrant que l’intégralité des penalties tirés par Zlatan Ibrahimovic en 2015 pour le PSG avaient été dirigés vers le côté gauche. Aucun gardien de Ligue 1 n’avait exploité cette statistique, étant donné que l’attaquant suédois avait converti chacune de ses tentatives.
Stratégies et probabilités
En somme, afin que le joueur optimise ses chances de convertir son penalty, il devrait choisir à chaque fois un côté différent. Sa décision doit être la moins prévisible possible afin de tromper le gardien de but. Si, comme les tireurs du Costa Rica qui se sont retrouvés face à Tim Krul, les joueurs ont tendance à tirer la majorité de leur penalty d’un même côté, le travail du gardien de but est fortement facilité. A l’inverse, en répartissant ses tirs sur toute la surface du but, le joueur empêche le gardien adverse d’exploiter ses derniers comportements contre lui en déterminant à l’avance son prochain choix.
L’institut InStat, spécialiste de l’analyse statistique de la performance sportive, a publié en février 2019 une étude nommée « Le guide ultime des penalties ». Elle a démontré que les chances des gardiens de but d’encaisser un penalty sont d’environ 75% (3 fois sur 4), quel que soit le côté choisi pour plonger. Ce qui ne laisse pas beaucoup de marge aux exploits. Les séances de tirs au but subissent ainsi les mêmes lois que celles des jeux de cartes dans les casinos. Les parieurs peuvent donc s’inspirer de certaines stratégies et techniques mathématiques utilisées par les joueurs de cartes. A titre d’exemple, dans le cas du blackjack en ligne, les joueurs étudient les différents scénarios possibles auxquels ils peuvent faire face en fonction des cartes tirées ou celles qui ont dans leurs mains. Ils établissent ainsi des règles générales à suivre afin de savoir la meilleure option à choisir.
Ce type de stratégie est basée autour des probabilités et théories mathématiques, dont certaines sont exposées dans le livre de Steve Skiena Calculated Bets : Computers, Gambling and Mathematical Modeling to Win. Skiena expose le fait qu’en se basant sur des simulations et des probabilités mathématiques, il parvient à prédire des résultats sportifs à l’avance et ainsi multiplier ses mises.